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Libération

Le jeu d’arcade renaît indé

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publié le 22 novembre 2010 à 11h30
(mis à jour le 22 novembre 2010 à 13h12)

Alors que les assourdissantes salles d'arcade, vestiges des années 80, disparaissent du paysage urbain, annihilées par les consoles de jeu domestiques, Babycastles , première salle d'arcade de jeux vidéo indé, ressuscite le genre à New York. Ces jeux faits maison revisitent les codes, innovent graphiquement, subvertissent le gameplay des jeux commerciaux, et leur machine si lourde qu'elle finit par étouffer toute vision créative. Leur credo, «fais-le toi-même» , décrit dans le Scratchware Manifesto , rappelle celui du mouvement punk: brut.

Comme la scène musicale alternative, le jeu vidéo nourrit une contre-culture vibrante de programmeurs du dimanche, bricodeurs et autres artistes 8 bit, qui considèrent qu’il ne devrait pas être un monopole aux mains de multinationales, nécessitant d’énormes équipes de développeurs et des millions de dollars. D’autant qu’il n’a jamais été aussi facile de produire et de distribuer des jeux en ligne pour quasi rien.

Pourquoi, dans ce cas, créer une salle d’arcade alors qu’on peut les télécharger à la maison ? Les fondateurs de Babycastles, Kunal Gupta, 27 ans, Syed Salahuddin, 27 ans et Arthur Ward, 26 ans, ont voulu créer un lieu de rencontre, convaincus que les jeux sont avant tout une expérience collective. En quelques mois, Babycastles a drainé sous son néon jaune, développeurs amateurs, designers et musiciens, devenant le