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Libération

Greffe : un docu palpitant

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publié le 8 février 2011 à 16h08

On nous avait parlé du sujet (la greffe du cœur). De la forme (un «docu-fiction médical» ), du titre ( Un cœur qui bat ), et du sous-titre ( Quand la vie ne tient qu'à un don ). Soit une promesse quatre fois renouvelée d'amour, d'opérations, de sang, de mamans en larmes, de papas en larmes, de solidarité, de dons, de chirurgiens héros, de docteurs dévoués, tout ça, tout ça. Rassurez-vous tout y est -- l'amour, le sang, les larmes, etc. Mais là, on le dit sans cynisme : c'est émouvant, certes, mais c'est aussi joli, bien foutu, et très instructif.

Le film empile et conjugue trois strates de récit. La partie documentaire d'abord, qui raconte l'histoire de la greffe du cœur, «plus grande aventure médicale du XXe siècle» , avec des images d'archives et la voix off de Vincent Lindon. Une autre partie témoignages, face caméra, de greffés, de proches de donneurs, et de médecins transplanteurs. Enfin, la partie fiction, minifilm qui raconte deux histoires parallèles, celles d'une candidate à la transplantation et d'un futur donneur. Tout en incarnant, avec le personnage de Maud, le parcours du combattant d'un malade cardiaque, la fiction permet de montrer l'impossible à filmer : à très peu de temps d'intervalle, une mort cérébrale qui arrive à l'hôpital, et un malade transplanté. D'une strate à l'autre, les enchaînements sont très léchés. Souvent, on entend un «vrai» témoignage en voix off, que la fiction vient illustrer