Jane Birkin, mes images privées de Serge , sur Arte dimanche à 22h35
Dans cette bien tristoune commémoration des 20 ans de la mort de Serge Gainsbourg - comme s'il ne restait plus de l'homme que l'anecdote -, voilà un étrange objet . Et dérangeant aussi, puisque Jane Birkin y livre les films privés de sa vie avec «Sergio» .
Nous voilà, comme par effraction, dans les films de famille de ces gens qu'on ne connaît pas, enfin pas comme ça, surexposés en Super 8 ou «super houit» - c'est Birkin qui fait la voix off.
Il y a Serge, Jane, «beaux comme c'est pas possible» , et les enfants - Kate, la fille de Jane et de John Barry, puis Charlotte «tout neuf» en seyante couche-culotte écossaise. C'est les vacances, Kate cache les Gitanes, et lui fait l'âne feignant de l'assommer avec une rame.
On est en 69, 70, 71, Birkin ne se rappelle pas toujours; à un moment, on est en 1974, à Lausanne, le 2 avril, ça, Jane s'en souvient: Kate n'arrête pas de pleurer la mort de Georges Pompidou. Rien de la musique, sinon les interrogations off de Birkin: là, sur une plage de l'île de Wight, «Sergio fait la gueule. Peut-être qu'il gamberge déjà sur l'Homme à tête de chou où il a tué Marilou avec l'extincteur de feu» .
En revanche, on a droit à une longue séquence sur «un petit poussin qui avait pris le