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Libération

L'Allemagne abandonne le filtrage d'Internet

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publié le 11 avril 2011 à 15h10

Machine arrière, toute ! Le gouvernement allemand vient de tirer un trait définitif sur le projet de filtrage du Net au nom de la lutte contre la pédopornographie. Lancé en janvier 2009 par la ministre de la Famille, Ursula von der Leyen, il prévoyait de mettre en place une collaboration entre le gouvernement et les fournisseurs d'accès à Internet : le premier aurait fourni une liste de sites répréhensibles établie par les services de police, que les seconds auraient été tenus de bloquer pour en empêcher l'accès aux internautes. Le tout sans contrôle ni vérification par une quelconque autorité judiciaire. Mais le principe d'un tel filtrage administratif, qui a été voté en France dans le cadre de la loi Loppsi 2 -- validée par le Conseil constitutionnel -- et qui fonctionne déjà au Royaume-Uni, a suscité de si nombreuses et vives polémiques en Allemagne que le président Horst Köhler a fini par geler le dossier, fin 2009 , en réclamant un «complément d'informations». Seize mois plus tard, la ministre de la Justice Sabine Leutheusser-Schnarrenberger l'a enterré définitivement.

La lutte contre la pédopornographie en ligne devrait désormais passer par un processus classique de suppression de contenus illicites directement sur les serveurs d'hébergement. «L'idée de blocages sur Internet a