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Libération

Hackers des ténèbres

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par Baptise Le Maux
publié le 22 juin 2011 à 10h54

Debout sur une chaise de la salle de congrès de l'hôtel New York de Disneyland Paris, Anubis (son cyber-pseudo), informaticien, regarde un confrère déverrouiller la sécurité d'une console de jeux vidéo. Point de départ de la Nuit du hack 2011 , cet atelier de «puçage» est théoriquement illégal, n'est-ce pas ? «Le grand public se trompe sur les hackers. Il nous associe à tort aux pirates informatiques, qui sont effectivement des gens malveillants.» Anubis fait référence aux «Black Hat», ces individus qui profitent de leurs compétences pour revendre des données volées sur le Net. Les vrais hackers seraient donc à chercher du côté des «White Hat», présents en nombre à cette Nuit du hack. Une bonne occasion de vérifier les motivations des hackers, qui, ces dernières semaines, ont vu certains des leurs ( les LulzSec , notamment) attaquer de nombreux comptes de messagerie électronique, le site de la CIA, la plateforme de jeu en réseau de Sony ou tout récemment celle de Sega.

Attablé juste derrière Anubis, Beren, 22 ans, se joint à la conversation. Etudiant en master d'informatique, il tient à rappeler le principe cardinal de la conduite d'un «White Hat» : «On pointe du doigt des failles dans des systèmes de sécurité sans les exploiter à des fins mercantiles.» Problème : si un hacker prévient qu'il a déco