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Libération

Derrick : 22 v’la les clics !

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publié le 26 juin 2011 à 12h38

«Derrick est interprété par le Dr Garriberts.» Quand la phrase est apparue sur l'écran de l'ordinateur, une certaine émotion nous a serré le kiki. Etre un jour Miss France, porter les tresses de Laura Ingalls, toucher une boule noire de Motus , crier «Félindra, tête de tigre» dans Fort Boyard , autant de fantasmes à fort potentiel orgasmique que le petit écran fait naître dans le creux de nos reins, et rhâââ, on s'égare. Mais Derrick , là, c'est du domaine du sacré. Nous, petits nains en terre cuite, enfiler le costume de serge bleue du héros ? Chausser ses élégantes lunettes aux verres qui se teintent d'ocre aux faibles rayons munichois sitôt que l'inspecteur sort du Polizeipräsidium ? Accrocher à notre cravate tricotée entre marron glacé et crotte en chocolat la superbe épingle de Stephan ? Ce rêve-là, maintenant que Horst Tapper a rejoint Jean Richard au paradis mou des flics à l'ancienne (à moins que ce ne soit l'inverse), relève même de la profanation. Et pourtant si, c'est possible. Et ce par la grâce de l'éditeur Daedalic Entertainment, qui vient de sortir le jeu vidéo Derrick : meurtre dans un parterre de fleurs . Enfin, «vient»… Façon de parler, c'était le 27 mai dernier, mais la lenteur derrickienne, vous savez.

Pertes de conscience

Il était moins une : on a failli se mettre à jouer sans même lire l'avertissement inscrit sur la boîte. «Chez certaines personnes, l'utilis