Il y a les entreprises qui ont déjà des fans sur Facebook, type la chaîne de cafés Starbucks et les 23 millions de personnes qui ont cliqué sur le petit pouce vers le haut («j’aime»), et il y a les autres. Pour ces dernières, désespérées face à leur poignée d’admirateurs, un remède existe : acheter le fan.
C'est l'offre proposée par un bon nombre de sites internet promettant monts et merveilles à leurs clients. «Vous pouvez avoir des milliers de fans en quelques semaines» , vante le site Fan Bullet. Avoir si peu d'amis qu'il faille en acheter peut sembler un poil pathétique. Pour Olivier Ertzscheid, enseignant-chercheur en sciences de l'information et de la communication à l'IUT de la Roche-sur-Yon (Vendée), «il s'agit surtout d'avoir la preuve sociale qu'on existe» . Mais ce n'est peut-être pas la seule motivation. En effet, un fan Facebook est un client potentiel pour les grandes entreprises, les cinémas ou les restaurants. Selon une étude de Syncapse, une société de conseil en «social management», réalisée en 2010 (en anglais), les membres Facebook dépenseraient 70 dollars (49 euros) de plus que les autres par an pour les marques dont ils seraient fans. Vitrue, autre expert du conseil, vient de répondre à la question de la valeur d'un fan : 3,60 dollars (2,50 euros). Multiplié par un million, on comprend pourquoi les entreprises y portent attention.