Depuis 2009 et l’avènement de l’Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet), deux ministres de la Culture successifs ont répété à l’envi que le dispositif prévoit, enfin, une offre légale cohérente et facile d’accès pour guider vers le droit chemin. Un tour d’horizon s’imposait donc. Pour les besoins de l’enquête, nous avons demandé à un pirate de cesser pendant une semaine ses activités honteuses pour se lancer dans le grand bain purificateur de la légalité. Précision liminaire : chacun sait que télécharger illégalement un film ou une série est extrêmement simple, de même que le fait d’y ajouter des sous-titres en français, quoique souvent constellés de fautes d’orthographe. Il faut garder cela à l’esprit durant cette immersion dans les profondeurs pas si paisibles de la légalité.
Jour 1
_ Après avoir expurgé de son navigateur les marque-pages où cinéma et séries télé sont à une portée de clic, l'ex-pirate fonce sur la page d'accueil d'Hadopi pour trouver la liste des sites labellisés. Il y en a trois : Vodkaster , Voirunfilm et Cinestore . Ils informent l'internaute des possibilités légales qui s'offrent à lui pour visionner un film de son choix. Cela se résume à cinq possibilités : le film est encore projeté en salles, fa