Facebook «va changer l'univers» . L'humble déclaration s'est fait entendre jeudi à San Francisco lors de la «keynote» de l'entreprise, un discours inaugurant la conférence organisée pour ses développeurs : le F8. Et comme les révolutions prennent du temps, c'est avec vingt minutes de retard qu'un Mark Zuckerberg surexcité est entré sur scène. Au programme : des photos de son chien Beast, l'annonce d'un nouvel outil, le «slow-poke» , et un joli tacle à Twitter ponctué de «je déconne» qui prétendaient le contraire. Sauf que ces cinq minutes de pur one-man-show étaient signées par Andy Samberg, humoriste du Saturday Night Live, imitant le fondateur de Facebook. De la «déconne» donc, mais très proche de la réalité. Car si la conquête de l'univers par Facebook n'est pas pour tout de suite, celle d'Internet est à l'ordre du jour tant le réseau social est en train de se transformer en une autarcie qui n'a plus besoin du reste du Web.

Cette stratégie a été révélée en pointillés durant la représentation d'une heure de Mark Zuckerberg, le vrai cette fois, en jeans, baskets et incontournable tee-shirt gris, sans la verve d'un Steve Jobs mais avec des talents de communicant insoupçonnés. Entre deux vannes tombées à plat, quelques rires forcés et d'innombrables photos de Beast, le créateur du réseau social a lâché sa bombe : la «Timeline». Rebaptisée «journal» dans la version française, elle devrait faire son apparition vers