Avec ses 800 millions d’inscrits et la barrière du demi-milliard d’utilisateurs connectés en une seule journée, l’impact d’un changement à l’intérieur même de Facebook est difficilement quantifiable. Comme pour le battement d’ailes d’un papillon, à quoi va ressembler l’ouragan?
D’un site permettant de partager son actualité avec un cercle de connaissances (ou d’«amis», selon la nomenclature locale), Facebook veut donc devenir le site de la mise en scène et de l’archivage de la vie. De toute la vie. La partie émergée de ce projet, c’est la «Timeline» : chacun des utilisateurs pourra choisir ce qu’il veut montrer de son existence, et même ajouter des informations antérieures à la création du réseau social. Facebook ne propose donc rien de moins que de créer le curriculum vitae au sens premier («chemin de vie») et absolu du terme. Seul Facebook pouvait mettre en place et imposer à une telle échelle ce nouvel usage. Simplement grâce à sa force de frappe : la pression sociale dans sa forme numérique.
Et pour y arriver, pour que l'utilisateur puisse facilement décider de cette vie rêvée qu'il va pouvoir présenter au monde, il va falloir donner plus à l'ogre des données personnelles. Et «sans friction» (dixit Zuckerberg) s'il vous plaît, en automatisant au maximum tous les processus. Et c'est là que le concept génial (et terrifiant) de lightweight activities («activités anecdotiques») entre en jeu. J'écoute Ces Gens-là . Je suis rue Bér