«Depuis des temps immémoriaux, le nombre 3 a inspiré l'imagination des artistes.» Houla, il commence bizarre, cet article sur la 3D du Mipcom News , le journal interne du Marché international des programmes (MIP), à Cannes… Et le papier de citer les Trois Mousquetaires , les trois sorcières de Macbeth et les Trois Petits Cochons pour dire que, ça y est les gars, la 3D prend son envol. Heu, sauf que, dans les faits, la 3D oscille plutôt entre trois pieds sous terre et la semaine des trois jeudis.
Prenons le MIP, tiens, puisqu'on y est : il y a deux ans, le Palais des festivals ne bruissait que de la 3D. C'était bien simple : on allait tous y passer et ne plus regarder son écran que parés de lunettes ad hoc. Le film Avatar , de James Cameron, allait sortir fin 2009, la Coupe du monde de football 2010 pointait ses crampons : autant d'événements qui, c'était certain, allaient scotcher le téléspectateur aux images en relief. Et pfuuuuit, deux ans plus tard, c'est la débandade. Ou plutôt la 3Dbandade. Le MIP a eu beau, cette année, consacrer une matinée entière à la 3D, on sent bien que le cœur n'y est plus : les participants sont passés du mode «Comment on va être bien dans nos petits hélicoptères en 3D» à «Mais comment faire décoller ce foutu bouzin de 3D».
D’abord, il y a les chiffres, ceux de l’année dernière : les fabricants avaient prévu d’écouler 7 à 20 millions de téléviseurs 3D à