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Pleins Jeux

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En mettant un pied au Grand Palais avec l’expo «Game Story», Mario, Pac-Man et autre Link gagnent leurs galons d’œuvres culturelles reconnues.
Extrait de l'affiche de Game Story, réalisée par Olivier Huard, Pixelartist
publié le 12 novembre 2011 à 13h04

Le symbole ne manque pas de panache. Le jeu vidéo prend ses quartiers au Grand Palais pour y raconter les étapes majeures de ses quarante ans d'histoire. C'est évidemment la première fois que la pratique culturelle la plus populaire du monde, mais aussi la plus controversée jusqu'à un passé très récent, reçoit ainsi les honneurs d'une exposition dans l'un des musées les plus prestigieux de France. «Le jeu vidéo et le cinéma présentent bien des similitudes, dit Jérôme Neutres, conseiller auprès de Jean-Paul Cluzel, président de la Réunion des musées de France, à l'origine de cette exposition. Or, dans les années 30, le cinéma - dont on essayait d'écrire l'histoire pour la première fois - était loin de faire l'unanimité en tant qu'art. Aujourd'hui, pour le jeu, cette exposition est une première mais, d'une certaine manière, ce n'est pas trop tôt. Elle était déjà, et depuis longtemps, dans l'esprit de ceux qui l'ont conçue. C'est pour cette raison que nous avons pu la mettre en place aussi rapidement.» Moins d'une année sépare en effet la décision de monter l'expo et l'ouverture de ses portes au public, jeudi.

Pour autant, ce n'est pas la première fois que le jeu vidéo fait l'objet d'une manifestation patrimoniale. En 2004, une première rétrospective, Game On, avait fait escale au Tri Postal de Lille, après le Barbican Center de Londres et une tournée européenne. Et, l'an dernier, le musée des Arts et métiers avait, lui aussi, organisé une remarqu