Menu
Libération

Etats-Unis : le web se mobilise contre la censure d'Etat

Article réservé aux abonnés
publié le 16 novembre 2011 à 17h51
(mis à jour le 17 novembre 2011 à 0h36)

«Ce site a été bloqué aux États-Unis par le pare-feu gouvernemental» , annonce le large bandeau rouge vif qui barre la page d'accueil de BoingBoing. Au premier coup d'œil, on y croirait presque. Pourtant, juste en-dessous, un autre encadré révèle la supercherie : «Ça fait peur, hein ?» Le faux avertissement est destiné à apostropher l'internaute pour lui expliquer qu'aujourd'hui, 16 novembre 2011, le projet de loi dit «SOPA» (pour Stop Online Piracy Act ) sera débattu lors d'une audition au Congrès américain.

Ce texte, construit en deux grandes parties, prévoit que tout site Internet soit tenu responsable du contenu posté par ses utilisateurs, et puisse être bloqué aux États-Unis s'il contient la moindre infraction au droit d'auteur -- ne serait-ce qu'un lien hypertexte. La seconde partie alourdit les peines encourues pour les actes de contrefaçon et le streaming illégal. Voter le projet de loi SOPA «créerait le premier système américain de censure d'Internet , poursuit l'encadré d'avertissement. Aidez-nous à le combattre.»

Des dizaines d'autres sites -- et leur nombre se multiplie au fil des heures -- ont adopté une plus sobre étiquette «Stop censorship» , toute noire, barrant leur logo. On y trouve l'Electronic Frontier Foundation (militant pour la liberté d'expression en ligne), Reddit (site très populai