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Libération

Hugh Grant chasse les canards à cancans

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Lancé dans une croisade contre les tabloïds, l’acteur a témoigné devant la commission d’enquête sur les écoutes de «News of the World».
publié le 23 novembre 2011 à 0h00

Hugh Grant joue enfin le rôle de sa vie. Loin, très loin des bellâtres sirupeux qui ont fait sa gloire. L'autodérision est toujours présente, les moues et regards veloutés aussi, mais, soudain, son jeu se teinte d'une réelle profondeur. Depuis quelques mois, l'acteur britannique s'est en effet glissé dans la peau du chevalier blanc de la vérité, du pourfendeur de la presse de caniveau. Et c'est à ce titre qu'il est intervenu, lundi, en tant que témoin devant la commission Leveson, chargée d'enquêter sur l'ampleur et les conséquences des écoutes illégales de téléphones portables pratiquées par feu News of the World, ancien fleuron du groupe Murdoch. Et par, selon l'acteur, bien d'autres journaux, dont le Daily Mail et le Mail on Sunday.

Intrusions. Pour ce témoignage, qui sera suivi de dizaines d'autres, - sont attendus notamment l'actrice Sienna Miller ou l'écrivaine J.K. Rowling - Hugh Grant ne brigue aucun prix d'interprétation. Tout juste espère-t-il une refonte du système de régulation de la presse britannique, régulation qui, à l'heure actuelle, est proche du néant absolu. L'enquête publique, qui devrait durer au moins un an, a été ordonnée l'été dernier par le Premier ministre, David Cameron, face au scandale des écoutes.

Pour l'acteur, champion des procès - gagnés - en diffamation, tout commence en 1994. Il est la révélation de l'année dans le film Quatre Mariages et un enterrement. Les filles se pâment devant son cha