Quand Facebook a établi son siège international à Dublin, fin 2008 , son service juridique ne devait pas mesurer l'ampleur des ennuis à venir -- sinon, ils auraient annulé le déménagement sur-le-champ. Après la salve de (22 !) plaintes déposées par le désormais célèbre étudiant en droit Max Schrems , c'est au tour de l'association française Internet sans frontières de réclamer une enquête sur les pratiques douteuses du réseau social en matière de vie privée.
Voilà deux ans, en effet, que tous les utilisateurs non-américains de Facebook sont sous contrat avec la société Facebook Ireland Limited, elle-même dépendant des lois irlandaises et des directives européennes. Lesquelles sont, bien sûr, beaucoup plus restrictives que leurs homologues californiennes en matière de protection de la vie privée. Facebook ne s'étant pas adapté à ce nouveau cadre juridique, son fonctionnement viole désormais de nombreux points de droit européen et de la loi Informatique et Libertés.
«L'enquête qu'a menée notre organisation démontre que Facebook, par divers instruments, et sans en avertir ses utilisateurs, a constitué un fichier biométrique et suit à la trace des personnes physiques identifiée