Les ascenseurs de RFI, dans la Maison de la radio à Paris, ne diffusent plus que de la musique et des tops horaires. La radio mondiale est en grève depuis lundi pour tenter d'enrayer le processus de fusion avec France 24. Hier après-midi, une centaine de salariés (sur les 750 environ que compte la station) étaient réunis en assemblée générale pour décider de la poursuite du mouvement. Ils estiment que cette fusion avec «Télé Sarko» est «menée au pas de charge» par l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui coiffe RFI, France 24 et une partie de TV5 : cette semaine se succèdent les consultations, pour parvenir dès demain à la convocation des différents conseils d'administration et valider la fusion.
«On ne comprend pas pourquoi ils veulent aller si vite, alors que la justice pourrait invalider la procédure» , s'étonne Elisa Drago (SNJ-CGT). La cour d'appel de Paris, saisie par les instances du personnel, doit en effet rendre son jugement sur la régularité de la procédure le 16 janvier. Par la grève, les syndicats (tous d'accord cette fois, CFDT comprise) demandent le gel de la consultation des instances jusqu'à cette date. La direction de l'AEF considère que le tribunal lui a donné raison en première instance et que la procédure en cours n'est pas suspensive. «En plus, la fusion juridique effective n'est décidée qu'en assemblée générale des actionnaires [l'Etat] , assure à Libération Pierre Han