Grosse banque, la BNP Paribas… Grosse réputation de services vertueux, l’anti-Kerviel par excellence et pour ainsi dire, jusqu’à ce que se découvre son «exposition» aux dettes souveraines grecque et surtout italienne. Grosse occupation publicitaire, aussi, avec la dernière déclinaison de sa campagne «Parlons vrai», et formidable service après-vente sur le Net.
À la télé, à première vue, c'est un ravissement : des comédiens épatants -- dont on peine à croire qu'ils exercent le métier qu'ils prétendent tant ils le «jouent» bien -- apostrophent tour à tour l'institution pognon. Mention particulière au petit patron dubitatif dans son interprétation du «Et avec la crise, vous allez continuer à me prêter de l'argent ?» et au jeune black bien mis et bien poli de «Je fais votre boulot sur Internet et il faut que je paye ?» Le pékin taquin de «C'est tout de même pas avec nos sous que vous spéculez sur les marchés ?» n'est pas mal non plus, mais la palme d'or revient sans conteste à l'étudiante triturant nerveusement son stylo en demandant à connaître «le taux, le taux RÉEL» de son emprunt. La chute constitue un bijou de second degré, qui voit une jeune femme rousse, et qui ne rigole pas, asséner, les yeux dans les yeux à son imaginaire conseiller bancaire : «Vous ne croyez quand même pas que c'est parce que j'ai vu cette pub que je vais adhérer à la BNP ?»
Huit jours plus tard, souci. Une femme a disparu --