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Libération

Eric Schmidt : «Google respecte la loi, on n’est pas des voleurs»

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Photo Roberto Frankenberg
publié le 9 décembre 2011 à 16h06

Costume rayé de banquier, Eric Schmidt, 55 ans, est le patron exécutif de Google et veille sur son très florissant business. Il a reçu Libération à l’occasion de l’inauguration du «Googleplex» parisien, en début de semaine, avant d’intervenir lors de la conférence des entreprises du secteur, LeWeb’11 .

Nicolas Sarkozy est venu en personne inaugurer votre nouveau siège. Vous avez eu un bon feeling avec lui?

Je l’aime bien. Il est drôle, il a de l’esprit, il parle beaucoup et il

sourit toujours aux femmes, c'est très français (rires) . Mais il a

surtout le souci de permettre à la France de rester compétitive dans le

nouveau monde globalisé. Je pense qu’il a raison.

Alors c’est la paix entre Google et la France?

Je ne sais pas s’il en a jamais été autrement. Il y a eu des malentendus, on venait juste de débarquer à Paris – en 2004-2005 – et le gouvernement de l’époque et le ministre de la Culture n’étaient pas

contents de nous. Ils pensaient qu’on prenait les boulots français, sans

investir ici ni dans le développement de la ­culture française. Ils

voulaient qu’on ait une implication plus importante en France, ce avec

quoi j’étais d’accord. Ça a pris un peu de temps, mais c’est fait.

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«Les ingénieurs aiment Paris, sa gastronomie, sa culture… Faire un centre culturel paneuropéen ici ça a du sens.»

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Votre nouveau siège parisien a tout de même coûté 100 millions d’euros. Google est riche, mais cela fait cher l’investissement diplomatique pour apaiser les Gaulois…

Non, c’est un investisse