Costume rayé de banquier, Eric Schmidt, 55 ans, est le patron exécutif de Google et veille sur son très florissant business. Il a reçu Libération à l’occasion de l’inauguration du «Googleplex» parisien, en début de semaine, avant d’intervenir lors de la conférence des entreprises du secteur, LeWeb’11 .
Nicolas Sarkozy est venu en personne inaugurer votre nouveau siège. Vous avez eu un bon feeling avec lui?
Je l’aime bien. Il est drôle, il a de l’esprit, il parle beaucoup et il
sourit toujours aux femmes, c'est très français (rires) . Mais il a
surtout le souci de permettre à la France de rester compétitive dans le
nouveau monde globalisé. Je pense qu’il a raison.
Alors c’est la paix entre Google et la France?
Je ne sais pas s’il en a jamais été autrement. Il y a eu des malentendus, on venait juste de débarquer à Paris – en 2004-2005 – et le gouvernement de l’époque et le ministre de la Culture n’étaient pas
contents de nous. Ils pensaient qu’on prenait les boulots français, sans
investir ici ni dans le développement de la culture française. Ils
voulaient qu’on ait une implication plus importante en France, ce avec
quoi j’étais d’accord. Ça a pris un peu de temps, mais c’est fait.
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«Les ingénieurs aiment Paris, sa gastronomie, sa culture… Faire un centre culturel paneuropéen ici ça a du sens.»
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Votre nouveau siège parisien a tout de même coûté 100 millions d’euros. Google est riche, mais cela fait cher l’investissement diplomatique pour apaiser les Gaulois…
Non, c’est un investisse