Menu
Libération

RFI, la fusion à reculons

Article réservé aux abonnés
publié le 14 décembre 2011 à 10h49

Banderoles aux couleurs de la radio mondiale, mégaphone et masques chirurgicaux ( «pour dire qu'on va être bâillonnés» ) : une cinquantaine de salariés de RFI ont fait le pied de grue hier matin, à deux pas de Matignon. Pour interpeller le Premier ministre sur la situation actuelle de la station, en grève depuis le 28 novembre contre la fusion avec France 24. La semaine dernière, la direction de l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), qui coiffe France 24, RFI et une partie de TV5 Monde, a fait valider la fusion par les différentes instances. Des «artifices administratifs» , selon Nina Desesquelle (SNJ), pour «passer en force» . Prochaine échéance le 16 janvier : la cour d'appel de Paris rendra un arrêt sur la régularité de la procédure. La fusion juridique effective sera décidée juste après, en assemblée générale des actionnaires.

«Pouzilhac, la radio, c'est pas un de tes casinos» , rigole un journaliste au mégaphone, allusion à une autre casquette du patron de l'AEF, Alain de Pouzilhac, également président du conseil de surveillance d'une chaîne de casinos. Au cœur des préoccupations, le déménagement de RFI à côté de France 24, à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), qui rend plus concrète la crainte d'une fusion des rédactions -- laquelle n'est pas pour l'instant à l'ordre du jour, la direction parle seulement «transmédia» et «synergies» .

C'est cette perspective qui a