Membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) depuis 2009, la journaliste Christine Kelly préside le groupe de travail «Pluralisme et campagnes électorales».
A chaque élection, la règle du temps de parole est remise en cause. Faut-il la supprimer ?
Le CSA ne crée pas les lois mais se charge de les faire appliquer. On s’aperçoit que, quand elles n’ont pas de règles, les chaînes s’en imposent. C’est le cas de Laurent Ruquier, sur France 2, qui s’est imposé des règles très strictes avec un compteur alors que la seule règle à respecter était celle de l’équité. Mais sans règle, se poserait la question du pluralisme : Michel Boyon a reçu quelques lettres de candidats qui se plaignaient de n’être jamais reçus à la télévision et à la radio. Et ce, malgré un système efficace et à leur avantage. Maintenant, on peut se poser la question d’un assouplissement.
De quel genre ?
En 2007, le CSA a proposé que la période intermédiaire de cinq semaines, où sont en vigueur égalité du temps de parole et équité du temps d'antenne, soit réduite de deux semaines. Car on est arrivé à un paradoxe : on ne fait plus de politique dans les émissions qui y sont dédiées. C'est mathématique : quand, au cours de cette période, il y a par exemple cinq émissions du Grand Jury RTL , donc cinq candidats à recevoir alors qu'il y en a douze, c'est impossible et il est tentant de supprimer l'émission.
Comment découpez-vous la prestation de diman