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Libération

Présidentielle : tant de paroles !

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publié le 5 février 2012 à 14h26

Poutou ! Poutou ! Poutou ! Eh oui. On peut, en presse écrite, rouler pour un candidat à la présidentielle et lui ouvrir grand les pages, sans avoir à compenser par autant d’interviews de Marine Le Pen. Alors que ces médias de masse que sont les radios et télés sont soumis aux règles redoutables de précision du temps de parole, auxquelles veille le sourcilleux Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Depuis le 1er janvier, la situation s’est compliquée avec le début de la période électorale en trois temps et autant de règles qui s’achèvera au soir du second tour de la présidentielle, le 6 mai.

Pour les télés et les radios, c’est un véritable casse-tête de programmation, doublé cette année -- c’est une première -- de la prise en compte du candidat-pas-candidat Nicolas Sarkozy. Des voix se font entendre de plus en plus fortement -- Claude Sérillon, Jean-Michel Aphatie -- pour critiquer ces règles.

Imparfaites, ces règles, mais à quoi ressemblerait le PAF électoral sans elles ? Déjà que c'est pas jojo… Ce matin, le CSA publiera les relevés des temps de parole pour janvier et, selon Christine Kelly, en charge du dossier au sein du Conseil, les résultats sont contrastés. «On constate , déclare-t-elle à Libération, un effort de certaines chaînes et radios pour représenter beaucoup de candidats.» Ainsi Nathalie Arthaud a-t-elle eu son quart d'heure de célébrité chez Ruquier. «Mais , indique Christine Kelly, il y a aussi une tend