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Libération

Etats-Unis : la pub n’avale pas la pilule Limbaugh

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publié le 8 mars 2012 à 9h42

De tous les animateurs radio conservateurs américains -- et il y en a beaucoup -- Rush Limbaugh est le plus connu, le plus influent et le plus radical. Depuis vingt ans qu'il éructe sur les ondes, avec son physique de pitbull qui convient si bien à sa rhétorique enflammée, Limbaugh pousse l'art de la provocation à l'extrême, ayant affirmé un jour qu'il pouvait «tout [se] permettre» . Cette fois pourtant, Limbaugh le tout-puissant est sans doute allé trop loin, ayant déclenché une vaste polémique qui n'en finit plus de s'inviter sur la scène politique et pourrait lui coûter très cher. Pour la première fois de sa carrière, il a dû s'excuser à plusieurs reprises au cours de ses trois dernières émissions… pour avoir traité de «pute» et de «prostituée» une étudiante de Georgetown University, à Washington, du nom de Sandra Fluke, devenue en quelques jours le symbole du combat des femmes contre l'ultradroite américaine. «Je suis désolé d'avoir employé ces deux mots , a encore balbutié Limbaugh lundi, je suis vraiment désolé.»

L'affaire a commencé il y a une semaine, lorsque Rush Limbaugh, 61 ans, a cru bon de réagir au témoignage de cette même Sandra Fluke devant une commission de la Chambre des représentants. Celle-ci venait alors s'indigner du fait que l'assurance-maladie de son université ne couvrait pas les achats de contraceptifs, dans le cadre d'un débat très vif organisé au Congrès autour d'un proj