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Libération

Hadopi : de bien grosses ficelles pour prouver «l'effet MegaUpload»

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Photo Scott Maxwell, CC BY SA
publié le 8 mars 2012 à 12h39
(mis à jour le 8 mars 2012 à 12h49)

A défaut de sauver les artistes, Hadopi fait des études. La dernière en date, publiée hier sur leur site officiel , veut analyser «l'impact de la fermeture de MegaUpload» sur la consommation légale de vidéos en ligne. La disparition des principaux repaires illégaux de la Toile -- d'un côté MegaUpload pour le téléchargement direct, de l'autre MegaVideo pour le streaming -- a-t-elle découragé les pirates au point qu'ils commencent à payer pour voir films et séries ?

Bingo ! L'Hadopi nous apprend que l'audience des sites de télé de rattrapage et de vidéo à la demande a augmenté de 25,7 % après l'affaire Megaupload. Ou du moins, dans les 12 jours qui ont suivi la fermeture du site -- du 19 au 31 janvier 2012. Un laps de temps très bref, et donc peu fiable : on peut imaginer que c'était le délai nécessaire à de nombreux internautes pour dénicher d'autres sites de téléchargement illégal susceptibles de remplacer MegaUpload, et que le succès des solutions légales n'a donc été que provisoire. Pourquoi n'avoir pas poussé les mesures jusqu'au mois de février, pour estimer l'effet post-MegaUpload à plus long terme ?

Pour ces chiffres, l’Hadopi se base sur un échantillon de 50 sites représentant les diverses formes d’offre légale. Les 25,7% concernent une migration assez limitée, de 748000 à 941000 visiteurs uniques quotidien