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Free bien seul contre tous

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Jeudi, l’opérateur a annoncé de bons résultats et répondu à ses détracteurs.
Photo REUTERS/Charles Platiau
publié le 9 mars 2012 à 13h29
(mis à jour le 9 mars 2012 à 13h43)

En marge de la présentation des bons résultats d’Iliad, la maison mère de Free, son fondateur Xavier Niel, culotté géniteur de Free Mobile, a levé le voile sur quelques aspects de son nouveau business. Engagé dans un vrai quitte ou double, il n’a pas dissipé toutes les interrogations.

Free a-t-il les moyens de son ambition ?

Le tunnel sous la Manche sera bientôt équipé d’un réseau 3G. Mais Free, signataire de l’accord aux côtés du trio Orange, SFR et Bouygues Telecom, ne rejoindra vraiment le dispositif... qu’en 2017, se reposant sur le réseau des autres. Pourtant, l’investissement prévu est microscopique à l’échelle du groupe : 14 millions d’euros, dont 10 millions seulement à la charge des opérateurs. Est-ce symptomatique de l’extrême tension sur les comptes d’Iliad ? Ou le signe d’un budget tracé et exécuté au cordeau ? Pour Xavier Niel, un sou et sou.

Hier, le «boss» a pourtant mis en avant sa puissance d’investissement: 570 millions d’euros dans l’ADSL en 2011, et plus particulièrement dans la coûteuse Freebox Révolution (fortement subventionnée pour conquérir un maximum d’abonnés), 417 millions d’euros dans le mobile (dont 274,5 millions pour les fréquences du futur réseau 4G) et 156 millions d’euros seulement sur la fibre. Soit au total 1,2 milliard d’euros d’investissement. C’est 200 millions d’euros de plus que Bouygues, mais 400 millions de moins que SFR (hors licences).

Quant au procès que lui font ses concurrents de ralentir la pose de ses antennes, en se reposant sur le réseau d'Orange grâce au contrat d'