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Libération

Stéphane Guillon, dommages et Inter

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En juillet 2010 devant la Maison de Radio France, lors de la manifestation de soutien à Stéphane Guillon et Didier Porte. Photo Sébastien Calvet
publié le 9 mars 2012 à 13h28

Oh non. Pas encore. Mais jusqu'à quand Stéphane Guillon va-t-il croûter sur son éviction de France Inter ? Combien de temps va-t-il encore se pavaner de plateau en plateau avec, en sautoir, son statut de victime de la main de Nicolas Sarkozy glissée dans la culotte des médias ? Eh oui : voilà Stéphane Guillon (désormais chroniqueur à Libération ) aujourd'hui en librairies avec Je me suis bien amusé, merci ! , le récit de son licenciement de France Inter en juin 2010. Lassitude. Et puis, on lit. Une, deux, trois, et finalement 265 pages. Vous allez rire : il est bien, le livre de Guillon, révélant quelques anecdotes pas piquées des hannetons, des portraits de personnalités médiatiques plutôt bien balancés et aussi -- si, si… -- un type qui doute.

Stéphane Guillon n'a pas attendu la nomination par Nicolas Sarkozy de Jean-Luc Hees et Philippe Val, respectivement à Radio France et France Inter, pour avoir des soucis avec sa direction. Et ce, en deux chroniques : l'une raillant le côté saute-au-paf de Dominique Strauss-Kahn, l'autre moquant Martine Aubry en «petit pot à tabac» . C'est l'épisode du début de 2009, déjà raconté par Guillon, où le président de Radio France d'alors, Jean-Paul Cluzel, lui déclare, sibyllin : «On m'a demandé de vous calmer. […] Vous agacez, vous agacez en plus haut lieu…» Ça commence à puer pour l'humoriste qui fait l'objet d'un «off» de Nicolas Sarkozy auprès de quelques journalistes, duran