Même le Washington Post doit réduire sa voilure. Le prestigieux quotidien de la capitale américaine peine à garder l'équilibre à l'heure d'Internet et réduit ses effectifs. Pour la cinquième fois depuis 2003, le WaPo propose un plan de départs volontaires à certains de ses journalistes. Selon l' ombudsman du journal, Patrick Pexton, entre 33 et 48 journalistes sont invités à partir, sur un total de près de 600.
Comme la plupart des quotidiens, le Washington Post a vu ses ventes s'effondrer ces dernières années : de plus de 800000 exemplaires en 1994, elles sont tombées à une moyenne de 516000 l'an dernier. Cela reste considérable, mais le déclin l'est tout autant. En 2011, la diffusion du journal a encore reculé de 6%. Les dirigeants du WaPo reconnaissent eux-mêmes que l'édition imprimée va continuer à perdre des abonnés ces prochaines années et semblent presque s'y résigner. Dernièrement, le quotidien a surtout concentré ses efforts pour maintenir l'édition du dimanche qui, comme pour la plupart des quotidiens américains, sert d'attrape-pub (nombre d'Américains l'achètent pour les coupons publicitaires qu'on y trouve).
Tandis que le papier perd des lecteurs, par centaines de milliers, le Washington Post en gagne des millions d'autres, en ligne : l'intégralité du journal peut y être feuilleté et lu gratuitement le jour même. Le tout agrémenté de nombreux articles, blogs, vidéos ou g