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Libération

Google+ se fait beau pour qu'on ne se fasse pas la belle

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Des cercles un peu trop restreints, pour Google.
publié le 12 avril 2012 à 11h29

En écrivant dans une lettre aux investisseurs que son réseau social comptait «plus de 100 millions d'utilisateurs actifs» en janvier, le co-fondateur de Google, Larry Page, a bien failli nous convaincre que Google+ était une franche réussite. Pour un site si jeune (lancé en septembre 2011) et confronté à un concurrent aussi bien installé que Facebook (850 millions de membres), la performance est effectivement impressionnante... si elle est vraie.

Car les analyses d'un cabinet américain avancent pour leur part des chiffres bien inférieurs -- 61 millions de visites mensuelles. Où sont donc passés les 40 millions d'internautes d'écart, considérés comme actifs par Larry Page mais n'ayant pas visité Google+ durant au moins 30 jours consécutifs ? Plus farfelu encore : Google annonce aujourd'hui que «plus de 170 millions d'internautes sont passés à Google+» . Soit une augmentation de 70% en trois mois. Invraisemblable.

Le secret de cette croissance folle est peut-être à trouver dans le mode de recrutement de ces utilisateurs... Au lancement du réseau, Google a rameuté par grappes entières ses propres clients, déjà inscrits à un service co