Il était temps. A moins de deux mois du coup de sifflet inaugural, le téléspectateur français est enfin assuré de pouvoir suivre l’Euro 2012 (c’est du ballon, nous dit-on, et ça se passe en Pologne, ainsi qu’en Ukraine). Enfin suivre, c’est vite dit, puisque les 31 matchs que compte la compétition européenne seront éparpillés façon puzzle entre trois chaînes : TF1, M6 et BeInSport 1 et 2. BeIn quoi ? Les deux chaînes de sport d’Al-Jezira, voyons. Et sera-ce gratuit ? Bon d’accord, on vous répond.
Pourquoi la négociation a-t-elle tant traîné ?
Depuis des mois, sporadiquement, on annonce ici et là que les droits télé de l’Euro ont enfin été attribués, et puis non. C’est que, depuis des mois, un nouvel acteur a fait son apparition dans le sport et le paysage audiovisuel français, chamboulant toute transaction : le Qatar. L’émirat a commencé par s’offrir le PSG en mai 2011 avant de s’inviter, via son groupe Al-Jezira, à la table de poker des droits de la L1 de foot où, depuis le départ d’Orange, Canal + régnait tranquille, cigare aux lèvres. Et bim, Al-Jezira décroche une honnête part des droits de L1 (pour 150 millions d’euros par an). Et commence à faire son marché, achetant des droits télé à gros coups de brouzoufs : Ligue des champions (61 millions d’euros par an), championnats d’Italie, d’Espagne…
Hein ? Il faudra payer pour voir l’Euro ?
Eh bien oui : pour la première fois, il faudra payer pour suivre l’intégralité de l’Euro en s’abo