Mardi 17 avril 2012, soit cinq jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, le président sortant et candidat UMP Nicolas Sarkozy commence enfin à esquisser une ébauche de programme numérique. Il a, depuis le début de la semaine, répondu non seulement à un questionnaire du Collectif du Numérique sur l'économie et l'innovation en ligne, mais également à Allociné dans une longue interview précisant ses vues sur la politique culturelle et l'avenir d'Hadopi.
Aucune surprise sur le fond de sa position, puisqu'il reste le seul candidat à vouloir conserver, et même renforcer, le dispositif mis en place pendant son quinquennat. Reprenant à son compte l'exercice d'auto-congratulations de la Haute autorité, il se félicite que la France ne représente plus que 4,5% «des échanges illégaux mondiaux» contre 6,2% «au début de l'année 2011» ... avec de grosses approximations. En effet, ces statistiques n'englobent pas la totalité des échanges illégaux mais les seules «mises à disposition illicites d'œuvres sur les réseaux P2P» un sur «un échantillon de 200 à 300 films récents» . Ne sont pris en compte ni les simples téléchargements en p2p, ni le direct download (sur MegaUpload, Rapidshare...), ni le