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Libération

La Tête dans les nuages, les pieds sur terre

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Photo JD Hancock, CC BY
publié le 17 avril 2012 à 12h25
(mis à jour le 17 avril 2012 à 16h28)

L’industrie du jeu vidéo passe un temps considérable à s’interroger sur la solidité de son modèle économique, dans l’espoir d’anticiper les chamboulements. La remise en cause semble générale. L’une des clés du phénomène tient à l’irrépressible marche vers la dématérialisation, sur laquelle repose le modèle de l’appli, et qui a permis une floraison de développeurs et de studios indépendants. Avec l’essor massif des jeux sous applications pour smartphones et tablettes, souvent proposés à moins de 10 euros, un écart presque insoutenable semble s’être creusé avec les jeux dits de catégorie AAA pour consoles ou PC, dont les coûts de production auraient quasi doublé ces six dernières années et sont vendus à des prix très élevés (60 euros en moyenne).

La faille est systémique : elle perturbe autant les consoliers que les studios les mieux établis, et fracasse même le secteur stratégique de la distribution spécialisée. Cet état des choses contemporain fera-t-il table rase des choses du passé ? En plein Paris boulevardier, une salle de jeux irréductible fait le pari que non : la Tête dans les nuages (5 bd des Italiens à Paris), indéfinissable structure aux confins de la salle d'arcade, du déambulatoire forain et du divertissement familial, qui inaugurait sa nouvelle formule ce week-end, laquelle ajoute de nouvelles bornes parmi quelques classiques, des activités quasi sportives (tirs de basket) et un espace rétrogaming.

L’existence même d’un tel