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Libération

Free mobile : à Paris, les antennes frappées d'anathème

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Photo Catherine Maussion, CC BY SA
publié le 19 avril 2012 à 18h24

Halte aux ondes accusées d'être nocives, et sus à Free Mobile! La scène s'est passée mardi soir, à la mairie du 14e arrondissement de Paris. Une vingtaine de résidents de l'arrondissement, dont certains sont remontés comme des pendules, invectivent, à tour de rôle, le Maire Pascal Cherki ou Catherine Gabey, l'émissaire envoyée par Free Mobile, présents à la tribune. En cause, l'installation d'une antenne de Free au 64 rue de la Santé. Il s'agit de la seconde réunion de concertation, et elle vire au grand bazar. Dans la salle des mariages de l'hôtel de ville, le divorce entre les «démonteurs» qui veulent la dépose de l'antenne et les «limiteurs», mobilisés sur la baisse des émissions, est consommé. Pour Free, cela signifie la fin des négos : l'allumage de l'antenne ne devrait plus tarder.

L'ire des résidents du micro-périmètre entourant l'antenne se comprend un peu. À l'origine, un avis négatif opposé en août dernier par la mairie d'arrondissement à Free Mobile, qui s'apprête à poser une antenne sur un bâtiment privé. C'est simple: depuis 2009, la mairie d'arrondissement, en pointe sur le combat contre les antennes, a adopté un moratoire gelant toute nouvelle implantation. Et Free en fait les frais.

Sauf que juridiquement, rien n'interdit la pose d'une telle antenne. Le seul impératif qui s'impose à l'opérateur, c'est que le champ d'ondes balancé par cette antenne ne dépasse pas le seul règlementaire de 41 volts à 61 volts par mètre, en fonction des fréquences utilisées -- un s