Après le fils, James, c’était hier au tour du père, Rupert Murdoch, de témoigner devant la commission Leveson, chargée d’enquêter sur les relations parfois troubles entre la presse et le monde politique britanniques. L’audition du fondateur de News Corporation, l’énorme groupe international de médias, intervenait au lendemain des révélations de son fils sur l’échange d’informations délicates entre News International, la branche britannique du groupe, et le ministre de la Culture Jeremy Hunt.
Ce dernier aurait dû donner un avis impartial sur la tentative de rachat par le groupe des 61% qui lui manquait dans le bouquet satellitaire BskyB. Achat finalement abandonné en juillet après le scandale des écoutes téléphoniques illégales de News of the World. Or, Jeremy Hunt, ou ses conseillers, semblent avoir communiqué plus que nécessaire avec le lobbyiste en chef de News International. Et aujourd'hui, le maintien de Jeremy Hunt à son poste ne tient plus qu'à un fil. Après plus de «quarante ans» d'implication dans les médias britanniques, Rupert Murdoch a joué son rôle à la perfection. Se montrant parfois dur d'oreille, perdu dans l'immense dossier posé devant lui, il aurait presque pu être perçu comme un vieil homme affaibli et dépassé par les événements.
Mais c'était compter sans sa vivacité et sa langue acérée. A la question de savoir s'il se sentait proche politiquement de Margaret Thatcher, il réplique l'avoir «toujours admirée». Très proche de Tony Blai