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Libération

Il est tracé par ici, il repassera par là

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Dessin Rocco
publié le 7 mai 2012 à 12h20
(mis à jour le 7 mai 2012 à 14h17)

Ce vendredi matin de mai 2015 n'a décidément pas bien commencé. Alors que vous partez - déjà en retard - au travail, un message d'alerte surgit sur votre smartphone : «Panne électrique, plus de métro jusqu'à nouvel ordre sur votre ligne.» C'est embêtant, mais l'application sait déjà où vous êtes en situant votre téléphone. En croisant cette géolocalisation, votre destination habituelle et les données de circulation en temps réel dans la ville, elle vous propose un itinéraire bis : «Prenez le bus 31 dans quatre minutes puis la ligne 5. Vous arriverez à 9 h 31.»

Ce petit scénario vite tracé n’est qu’une infime partie de l’iceberg qui se dirige vers les utilisateurs de téléphones portables et de tablettes, c’est-à-dire tout le monde, ou presque, dans un futur proche. Encore utilisées de façon embryonnaire, les données de localisation de ces engins sont appelées à devenir un nouveau pilier de la vie quotidienne connectée. Peut-être pour le meilleur et probablement pour le pire.

La géolocalisation sert surtout aujourd'hui à utiliser des plans et des cartes, ou à trouver un restaurant dans le coin. Mais les acteurs du secteur, comme l'américain Foursquare ou le français Dismoioù , qui ont créé des réseaux sociaux fondés sur les déplacements et les avis de leurs utilisateurs volontaires, sont déjà dans l'après.

«Jusqu'ici, vous utilisiez Foursquare pour dire à