Menu
Libération

Un petit dernier pour la route

Article réservé aux abonnés
L'épicier en chef de l'UMP et son outsider, lors du débat du 2 mai. Photo Marc Chaumeil
publié le 7 mai 2012 à 15h14

Vous savez quoi ? Quand on l’a vu, mercredi soir, tout seul dans son petit costume, recroquevillé sous les coups de boutoir telle l’huître subissant l’assaut de la goutte de citron létale, eh bien, on a été un petit peu ému. Un petit peu seulement, hein, et c’était très fugace, mais quand même : et si, derrière le hâbleur nationaliste, l’autocrate ultralibéral, l’épicier en chef de l’UMP, battait autre chose qu’une luxueuse mécanique horlogère de précision suisse ? Naaaan, on déconne…

Pourtant, il nous faut, à Libération , nous livrer à une introspection (on allait dire une autocritique, et pis quoi, encore ?) afin de voir ce que nous avons, au cours de son quinquennat, infligé à l'encore, au moment où ces lignes s'impriment, président de la République. Mettons de côté les articles du reste de la rédaction, ramassis de gauchistes mal peignés, pour ne prendre que les papiers objectifs : ceux du Dr Garriberts (ben quoi ?). Alors voilà : sur quelque 1200 articles signés de votre médecin préféré et publiés entre le 7 mai 2007 et ce week-end, 442 -- enfin, 443 désormais -- incluent le nom de Nicolas Sarkozy. Un tiers, c'est beaucoup. Surtout quand on sait que, sur la même période, on ne compte que 152 papiers citant Patrick de Carolis et 40 seulement mentionnant Dédé. Mais quoi, dans ces 442 articles ? Quel portrait du quinquennat médiatique finissant de Nicolas Sarkozy ? Rétrospective en forme d'au revoir, au revoir, Président.

«Dans la culotte des médias»

Il faut dire, sans risquer de se fair