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Libération

Un médiateur entre Google et les plaignants antiracistes

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publié le 23 mai 2012 à 13h18

Encore un nouveau délai pour l'affaire qui oppose le géant Google à plusieurs associations antiracistes . Début mai, le référé avait d'abord été renvoyé à ce matin. Soldée en quelques minutes dans le bureau de la juge Martine Provost-Lopin, au tribunal de Paris, l'audience a uniquement servi à entériner le choix d'un médiateur -- Jean-Pierre Mattei, ancien président du tribunal de commerce de Paris -- et à fixer au 27 juin une nouvelle audience.

Au cœur du litige qui oppose le moteur de recherche et les associations, le service Google Suggest. Disponible en France depuis 2008, il suggère à l'internaute, quand il entre une requête dans la barre de recherche, d'autres demandes en se basant (entre autres) sur des précédentes requêtes d'internautes. Une fonctionnalité qui, selon l'avocat de SOS Racisme Me Klugman, a abouti à «la création de ce qui est probablement le plus grand fichier juif de l'histoire.»

Les associations -- SOS-Racisme donc, mais aussi l'Union des Etudiants juifs de France (UEJF), J'accuse!-action internationale pour la justice (AIPJ) et le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) -- estiment que Google enfreint la loi française. Elles souhaitent que la justice interdise au moteur de recherche d'associer le terme «juif» à des noms des personnalités, et de conserver et d'utiliser la base de données obtenues grâce aux saisies de