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Libération

Affaire Murdoch : les reproches se rapprochent encore de Cameron

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The murdogatedossier
Photo Michal Reiter, CC BY SA
publié le 4 juin 2012 à 11h47

Il y a des matins comme ça, où le Premier ministre britannique, David Cameron, doit se mordre les doigts. Quelle mouche l'a donc piqué, en juillet, d'ordonner l'ouverture de l'enquête publique Leveson, chargée de faire la lumière sur les liens troubles entre la presse, la police et le monde politique après le scandale des écoutes de News of the World ? Parce que depuis, les révélations embarrassantes pour lui s'accumulent.

Prenez hier, l'audition de son ministre de la Culture, Jeremy Hunt, devant le juge Leveson. Le ministre devait s'expliquer sur sa proximité et ses contacts fréquents avec le groupe Murdoch. Problème : Jeremy Hunt était chargé de donner son avis sur la demande de rachat par le groupe Murdoch de l'intégralité du bouquet satellitaire BSkyB. Et, dans une logorrhée hallucinante de mails et de textos, échangés notamment avec un lobbyiste du groupe, Jeremy Hunt n'a jamais caché être en faveur du rachat de Sky par Murdoch. Devant la commission, Jeremy Hunt a reconnu avoir regardé cette offre d'achat «avec sympathie» , mais a affirmé être resté parfaitement impartial dans son jugement en la matière. Tellement impartial, que quelques heures avant d'être nommé responsable de cette décision, il avait envoyé un texto à James Murdoch pour le féliciter d'avoir obtenu que l'Union européenne ne se penche pas sur le rachat…

Le ministre du Commerce, Vince Cable, qui a témoigné mardi devant la commission, avait été déchargé par David Cameron du dossier au