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Libération

Presse : les grands mots des grands remèdes

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publié le 4 juin 2012 à 17h39

Les organisateurs ont d'emblée annoncé la couleur : «On parie sur la survie du journalisme.» Mercredi dernier à l'hôtel de ville de Paris, Xavier Vidal-Foch, président du Réseau mondial des rédacteurs en chef, ouvrait le News World Summit, trois jours de conférences autour de l'avenir de la presse ( lire nos reportages ).

Quelques constats un peu sombres, d'abord : «Les revenus publicitaires sont, comme chacun sait, en net recul dans les media traditionnels, surtout pour les journaux» , a décrit Martha Stone, qui dirige le World Newsmedia Network , une association à but non lucratif. La chute vertigineuse de la source principale de financement des journaux n'est pas la seule contrainte : il faut aussi s'accommoder d'une agressive mutation numérique. «La consommation d'information change de jour en jour, constate Jim Roberts, du New York Times. Il ne faut pas rater le train : nous devons nous adapter et expérimenter sans cesse.»

Autre alarme : «Sauf exceptions, les médias traditionnels ne parviennent pas à attirer, fidéliser et monétiser leur audience numérique» , remarque Jim Chisholm, spécialiste des médias. On commence cependant à entrevoir de quoi demain sera fait. Selon une étude McKinsey révélée lors du sommet, 80% des médias seront consommés sur les supports numériques en 2020, contre