De l'Electronic Entertainment Expo (E3), grand raout de l'industrie du jeu vidéo organisé début juin à Los Angeles, les fans de Lara Croft sont ressortis choqués. Ils y ont découvert la version juvénile de l'héroïne dans la bande-annonce du prochain Tomb Raider , censé revenir aux sources de la longue histoire déclinée dans neuf jeux et deux films depuis 1996. Et ce n'est pas beau à voir : avant que Lara devienne une aventurière sans gêne ni pitié, elle fut une jeune fille meurtrie, kidnappée puis violentée par un gros dégueulasse aux mains baladeuses.
Était-ce une tentative de viol que l'on a cru apercevoir dans cette vidéo ? Le producteur du jeu l'a confirmé au site spécialisé Kotaku : «Quand on voit Lara qui doit faire face à tous ces défis, comme un animal piégé, on ressent de l'empathie pour elle, ce qui n'aurait peut-être pas été aussi puissant avec un personnage masculin.» La scène de viol doit ainsi aider à construire une héroïne «plus humaine, plus réelle» .
Mais cette empathie n'empêche-t-elle pas l'identification du joueur à l'héroïne, en lui conférant un rôle protecteur ? Doit-on placer Lara dans une position de faiblesse et un rôle de victime pour bâtir sa personnalité et expliquer la force et le courage dont elle fait preuve par la suite ? Les déclarations du producteur