L'annonce par Microsoft du lancement prochain de sa tablette Surface vient placer une pièce majeure au cœur du puzzle confus qui refaçonne le paysage des jeux. On pourra quand même s'étonner de ce timing, puisque le géant a curieusement segmenté sa communication, présentant au début du mois la nouvelle interface SmartGlass, qui interconnecte dans le cloud tous les supports et données d'un joueur (smartphone, tablette, PC, console Xbox), puis attendant trois semaines avant de fournir l'illustration matérielle qui lui donne tout son sens.
Bien sûr, Surface symbolise avant tout l’objectif, vital pour Microsoft, de s’arroger coûte que coûte une part du marché des tablettes. Celui-ci, s’il offre au secteur des technologies de l’information sa plus forte croissance, est aussi celui qui se refuse à la domination des logiciels Microsoft, et notamment Windows, soit la source même des revenus de l’entreprise. Le danger est immense si, comme certains le prévoient, la tablette est promise à remplacer les PC portables, puisque ce sont aujourd’hui l’iPad et les tablettes sous système Android qui représentent l’essentiel du marché. Indéniablement, Surface sonne donc la charge d’une guerre frontale contre Apple, et d’ailleurs Microsoft est sans doute le seul concurrent à pouvoir y mettre les moyens. Son trésor de guerre -- et par conséquent sa capacité à vendre du matériel à