En un documentaire, cinq histoires de footballeurs. D’hommes qui ont choisi, à un moment de leur carrière, de mettre celle-ci au service de leurs convictions, de la démocratie ou de la libération de leur pays. Le film est narré par Eric Cantona, qui communique sa colère de petit-fils de républicain catalan lorsqu’il met de côté ses cabotinages. Cinq histoires qui montrent que l’on peut résister en pratiquant ce que l’on sait faire, le foot devenant alors une parabole de responsabilité, d’émancipation collective.
Il y a d'abord l'histoire de l'Ivoirien Didier Drogba, qui présente en 2006 son ballon d'or au président Laurent Gbagbo, d'ethnie bété comme lui, avant d'imposer une présentation à Bouaké, chez les rebelles. Geste qui détonne chez les footballeurs d'aujourd'hui, qui se tiennent à l'écart de la politique pour ne pas nuire à leurs carrières, leurs fortunes. L'histoire ensuite du Chilien Carlos Caszely, aligné avec ses camarades un jour où le général Pinochet vient saluer l'équipe nationale, après le coup d'Etat de septembre 1973. Le buteur au physique de Panzer voit approcher «la figure aigre» du général, sa cape et sa casquette. Et là, il ne peut pas. Il met soudain ses mains derrière son dos et ne les desserre pas quand le dictateur tend la main. Il lui parle des syndicalistes, des détenus… Sa mère sera arrêtée quelques semaines plus tard et torturée.
L'histoire plus connue de Rachid Mekhloufi, qui a quitté la France et sa vie de professionnel pour jouer avec