L'une des constantes de Warren Buffett, c'est qu'il ne fait rien comme les autres. Depuis près de cinquante ans qu'il investit l'argent de son holding, Berkshire Hathaway, le milliardaire américain adore prendre la planète de la finance à contre-courant. Fidèle a son habitude, Buffett a donc annoncé le mois dernier, à 81 ans, qu'il continuait à croire à la presse écrite. Et pour le prouver, il a racheté d'un coup le groupe Media General, qui compte 63 quotidiens locaux aux Etats-Unis. A certains de ses actionnaires quelque peu inquiets, il a envoyé un communiqué de quelques lignes, en assurant qu'il pensait que «ces journaux avaient de l'avenir» .
Depuis, tout le petit monde des médias américains s'interroge sur les intentions de Warren Buffett, et notamment tous ceux qui annoncent la fin des publications papier depuis plus d'une décennie. D'autant que «l'oracle d'Omaha» - c'est l'un de ses surnoms - n'en est pas à son coup d'essai. L'année dernière, il a aussi racheté le journal de sa ville, The Omaha World-Herald , pour 200 millions de dollars (162 millions d'euros). Il a, par ailleurs, investi 3 millions de dollars (2,43 millions d'euros) dans Lee Enterprises, la société mère de l' Arizona Daily Sun et du St. Louis Post-Dispatch . Enfin, Warren Buffett, qui possède également le Buffalo News , est l'un des actionnaires principaux du Washington Post .
Certains ont dès lors assuré q