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Libération

A terre, Atari atterre les actionnaires

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par Gabriel Siméon
publié le 19 juillet 2012 à 11h29

Pour ses 40 ans, Atari se serait sans doute bien passé d'un tel cadeau. La plainte lancée en avril par un petit actionnaire pour «abus de biens sociaux» à l'encontre des dirigeants de l'éditeur de jeux vidéo prend aujourd'hui de l'ampleur. Huit nouveaux plaignants sont venus s'ajouter depuis trois semaines à la procédure judiciaire, d'autres s'apprêteraient à sauter le pas. «Les petits porteurs d'Atari discutent beaucoup sur les forums ces derniers temps. Toutes les semaines, il y en a deux ou trois qui me contactent», raconte Marc Amblard, l'avocat qui a regroupé et transmis leurs plaintes au tribunal de grande instance de Paris.

Mécontents d'avoir perdu de l'argent en investissant dans l'entreprise -- plus de 100000 euros pour certains --, ces particuliers, tous grands adeptes de jeux vidéo et aujourd'hui inquiets pour l'avenir de leur entreprise fétiche, demandent réparation. Ils reprochent surtout aux dirigeants, selon l'un des plaignants, de toucher «des salaires hors du commun pour une telle société, en grave difficulté financière depuis des années» .

Atari, ex-Infogrames, n’est en effet plus auréolé du succès commercial d’antan, et ce malgré une popularité persistante aux Etats-Unis. Son chiffre d’affaires, qui flirtait avec le milliard d’euros au début des années 2000, s’est effondré… à 40 millions d’euros en 2011-2012. L’action, elle, ne vaut presque plus rien, et la société accuse 3,7 millions