Menu
Libération

Google masque les liens pirates que personne ne veut voir

Article réservé aux abonnés
publié le 13 août 2012 à 17h56
(mis à jour le 16 août 2012 à 11h27)

L'air de rien, par un simple billet paru sur le blog dédié à son moteur de recherche , Google vient de franchir un pas crucial en faveur de la propriété intellectuelle. Une transformation que le géant du Net se refusait jusqu'ici à accepter.

«Nous allons commencer à prendre en compte un nouveau signal dans nos classements [de pages]: le nombre de notifications valides de contenu illicite que nous recevons pour n'importe quel site. Les sites avec un très grand nombre de notifications peuvent [désormais] être abaissés dans nos résultats» , explique l'ingénieur Amit Singhal.

Le but de la manœuvre est clairement affiché, il s'agit d' «aider [les] utilisateurs à trouver plus facilement des contenus légaux et de qualité -- que ce soit une chanson sur le site de la NPR [un réseau semi-public de radio aux Etats-Unis, ndlr], une émission TV sur Hulu ou de la musique sur Spotify» . Au détriment des sites hébergeant des contenus «piratés» donc. Parmi les principaux sites visés, on trouve en vrac FilesTube, IsoHunt ou FileTram.

Cette initiative n'aurait pas déplu à Frank Riester, rapporteur de la loi Hadopi en 2009, qui souhaitait que les moteurs de recherche, dont l'inévitable Google, sur-référencent les offres légales . «Ce serait aller loin que de [nous] demander de