Tentez l'expérience : dites «CSA» , dites «Arcep» et dites «fusion» . Soit on vous regarde comme si vous étiez fou, et on n'a pas vraiment tort. Soit ceux à qui vous parlez sont au courant, et c'est alors à un concert de «Houlala» , de «C'est compliqué» , le tout sur fond de grattage de tête. Fin août, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé «des propositions de rapprochement entre le CSA et l'Arcep» à Arnaud Montebourg, Aurélie Filippetti (ministre de la Culture et de la Communication) et Fleur Pellerin (ministre des PME, de l'Innovation et de l'Economie numérique). «La convergence» , c'est ainsi que, dans sa lettre, Ayrault justifie sa demande : «Il est aujourd'hui essentiel de s'interroger sur l'efficacité des modes de régulation des communications électroniques et de l'audiovisuel, à l'heure où les contenus audiovisuels sont de plus en plus diffusés par l'Internet fixe et mobile.»
Pourquoi le rapprochement ?
Il est vrai que le temps où le CSA surveillait tranquillement le contenu de ses six chaînes hertziennes en train de mijoter est bien révolu. D'un autre côté, la régulation des tuyaux made in Arcep est surtout technique et dépend en grande partie du cadre communautaire. La fonction des deux instances est donc fondamentalement différente, à l'une les contenus, à l'autre les tuyaux. Mais Internet brouille les territoires : avec la télé connectée qui permet de rece