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Libération

France Télévisions : Moins belle la vie

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publié le 1er octobre 2012 à 13h53

La vie est moche parfois. Fin 2008, début 2009, les députés PS, alors dans l’opposition, combattaient la loi de Nicolas Sarkozy qui allait supprimer la pub avant 20 heures sur France Télévisions. Ils dénonçaient la mainmise de l’alors président de la République sur le service public, fustigeaient la dépendance financière dans laquelle était désormais plongée France Télévisions et s’alarmaient des conséquences de la crise sur le budget de la télé publique.

Septembre 2012, les socialistes désormais aux affaires taillent à coups de hache dans le budget de France Télé. 85 millions d'euros en moins, 3,4% de réduction de budget dit-on du côté du groupe public, 60 millions et 2,3%, temporise une source gouvernementale. Dans tous les cas, une baisse historique. Et c'est France Télévisions qui morfle le plus : Radio France, Arte, l'Institut national de l'audiovisuel (INA), l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF) ne baissent que d'un chouïa (0,3 à 0,5%). «L'audiovisuel public participera à l'effort de redressement des finances publiques» , dit le projet de budget 2013. Doux euphémisme. Pour le député PS Patrick Bloche, président de la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, «c'est l'injustice de cette situation qui fait que, trois ans après, tout ce que nous avions dénoncé en 2009 arrive. Nous payons aujourd'hui l'imprévision de Sarkozy et ses méthodes d'apprenti sorcier, et la facture est salée.»

Ouch. À France Télévisions, où une