C'est Eric qui vous ouvre les portes du temple. Pas de dress-code, vous avez opté pour un casual Kooples. Pas d'invite mais une bouteille de champ chacun - vos noms sur la liste. Il y a la queue, des types à l'accueil qui font des blagues aussi débiles que les pires créas, des ascenseurs pourris qui couinent comme de vieilles rames de métro. Ca vous rassure. Vous avez accepté cette soirée: parce que c'est le genre qu'on ne refuse pas; que vous n'êtes pas sorti depuis un siècle; que vous n'avez plus un plan cul potable/envisageable; sinon vous auriez encore fini torché à la bière à dégueuler sur Twitter ou sur les murs FB de vos friends (moins trois, depuis le début de la semaine).
On vous l'avait dit, et c'est très vrai: l'arrivée, là-haut vaut sa bouteille de Rotschild. Plus fréquenté qu'un xtube un samedi soir, plus hype aussi -- mais pas forcément moins vulgaire. Un beat de basse, on piétine dans la cote, des happy few par grappes qui s'embrassent, des filles qui poussent des «pas possible» avant de se prendre dans les bras, de se demander depuis combien de temps, d'évoquer une autre époque, d'autres happy few qui seront là, ce soir, peut-être, who knows .
Enfin, c'est une vaste salle au toit concave, une foule qui se trémousse sur une pop tout ce qu'il y a de plus clean groovy.
Vous réussissez à chopper deux verres de champ mais Eric a disparu, et vous n'avez même pas besoin de prendre un ai