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Libération

Ma télé à moi-même pour moi tout seul

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publié le 17 octobre 2012 à 10h27
(mis à jour le 17 octobre 2012 à 10h27)

A entendre ça au réveil forcé par la radio, dans un encore demi-sommeil, ne pas s'étonner de l'interpréter comme une queue de cauchemar… Ça : la confirmation, lors du tout récent Mipcom de Cannes, du lancement par l'ogre américain Google -- via YouTube, sa filiale de vidéos en ligne -- de treize (en France, une quarantaine en Europe) télés thématiques . «Thématiques», ici, signifie monomaniaques, à public à l'esprit étroitisé par une obsession que la télévision formata et que le Net est appelé à entretenir comme une addiction, dans l'intimité nomade des écrans qui vont partout.

En l'occurrence, les champs que YouTube labourera dans les jours ou les semaines pomperont jusqu'à la moelle les deux mamelles essentielles du service et du divertissement. On y blablatera, dans des «formats adaptés» , en plateau et en reportage, ici de santé, de cuisine, de mode et de décoration (enfin, tous ces trucs censés donner un sens à la vie de la ménagère), et là, d'humour, de sport, de musique, et d' «insolite» . Les producteurs, d'Endemol à Lagardère en passant par Capa, déjà installés sur les écrans privés et public, sont sur le coup. Pour le cul (1), on en suppose d'autres (à moins que les mêmes) s'agitant en coulisse derrière les intitulés-alibis du «charme», du «people» et du marché des «rencontres». Et voici qu'à la perspective de ces florissants business, do