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Libération

Loi des tablettes

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publié le 30 octobre 2012 à 11h18

Grâce au budget record consacré à son marketing (1,2 milliard d'euros), la tablette Surface de Microsoft va tenter de se placer au centre d'un jeu high-tech déjà bien peuplé. Surface apparaît en effet dans un paysage où le support tablette est devenu, en quelques saisons, le cœur profond, donc presque banal, de tout un pan de l'industrie des biens électroniques. Si les concurrents directs de Surface sont l'iPad et les tablettes sous Android, dont Samsung s'arroge la plus grosse part, des tablettes de toutes sortes, souvent spécialisées, ont fait leur apparition dans diverses niches, un peu sur le modèle des liseuses Kindle et autres.

Dans les rayons de Noël, on ne compte plus les jouets tablettes plus ou moins sophistiqués visant les enfants (que la science consumériste saucissonne en deux tranches : 3-6 ans et 8-12 ans) et à travers lesquels l'industrie du jouet expérimente des traductions de son savoir-faire dans la langue du tactile et des applications. Les gros distributeurs de joujoux façon Toys'R'Us et la Grande Récré en ont déjà fait le chouchou de leurs vitrines, donc de leurs perspectives de profit. On y trouve du ludique, de l'éducatif, du ludo-éducatif et aussi un peu n'importe quoi. Leurs noms sont technos et puérils : la Storio de Vtech, le Leapfrog Explorer, la Meep d'Oregon Scientific, le Videojet Kidspad… En revanche, personne n'a trouvé le nom que l'on donner