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Libération

«Fais pas ci, fais pas ça», vite et bien

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(BARBEREAU Bernard / FTV)
publié le 7 novembre 2012 à 19h24
(mis à jour le 7 novembre 2012 à 19h28)

«A taaaaaaable !» : Fais pas ci, fais pas ça remet le couvert pour une 5e saison, le cri primal de sa ménagère désespérée toujours au générique, tandis que des Canadiens déboulent et qu'une fête médiévale tourne au drame. Voilà, on vous a tout dit sans spoiler, fin de l'article, tchao.

Oui, d’accord, on vous raconte. Alors, les Lepic rentrent de vacances, tous de Montebourg -- pardon, de marinières vêtus, avec monospace, épuisettes et tout. Et là, Christophe et Tiphaine leur annoncent qu’ils veulent emménager ensemble, et… Non franchement on ne peut pas vous raconter sans vous gâcher le plaisir. Sachez simplement que cette nouvelle saison roulotte toujours aussi bien, ce qui est une gageure, d’abord pour une série française, et ensuite pour une série française qui brode autour d’un thème aussi éculé que la vie de deux familles voisines et opposées : les Lepic (tradi, de droite), et les Bouley (bobo, de gauche).

Pourquoi ? D'abord, parce que Fais pas ci, fais pas ça possède une qualité qui manque cruellement à la fiction française : elle va vite, très vite et a compris ce qu'est une ellipse. Ensuite, parce que le scénario et les dialogues sont ciselés au petit poil. On trouvera ainsi de vrais bijoux parsemés ici et là, tel ce pull «Zadig et Lefèbvre», ou ce dialogue qui voit le gamin Lepic demander ce qu'est un collabo. Réponse de sa sœur : «C'est quand on couche avec les Allemands, comme Soline pendant les vacances.» Ou qu