Sans doute, le bingo de la loterie continentale, ce lot obèse de 170 millions d’euros, générateur partout de comparatifs marronniers -- combien d’Airbus, de Ferrari ou encore d’îles dans le Pacifique, combien de siècles de Smic, puisque le pognon, le pognon, le pognon, tout y ramène et tout y revient… Cette obsession du gain, la crise bien sûr l’exacerbe (façon Smiles du petit-bourgeois ou cartes de crédit usurier du BHV), et tout autant la désuétude des vieux supports communicants. Ainsi de cette absurdité, découverte hier dans une boîte à lettres à l’ancienne, envoi posté et support papier (oui, on abat des arbres pour imprimer ça)…
Expéditeur : la Banque postale. Objet : cadeau. Noël avant l'heure ? Bien sûr que non ! Juste un moyen de rendre grâce à ma «fidélité» , depuis le temps que ce qui fut le service public de ce qui fut «la Poste» gère mon compte-courant et ma carte bancaire. La syntaxe est à chier et l'injonction impérative, non pas de «participer» à un tirage parmi des milliers, mais de «gagner» ; l'arnaque lexicologique qui confond ceci et cela est ordinaire, on connaît, ne nous y attardons pas. Observons plutôt ce qu'il s'agit de «gagner» . Passons sur la Citroën DS4 ou le chèque de 30000 euros (au choix), car il n'y a qu'un gros lot. Attardons-nous plutôt sur la cinquantaine de tablettes d'Apple automatiquement dévolues aux clients les plus rapidement réactifs -- à condition toutefois qu'ils agrée